Chênes méditerranéens arbre de la famille des Fagacées
car le fruit est maintenu dans une "cupule".
(Châtaignier, Chêne,
Hêtre)
Origine : le Chêne
vert, Q. ilex, et le Chêne-liège,
Quercus suber, sont des espèces méditerranéennes,
bien que l'on puisse rencontrer le chêne vert plus au Nord,
mais pas le chêne-liège. Habitat : ils côtoient chêne pédonculé et pin maritime dans
le cadre d'une futaie irrégulière ou d'un taillis sous futaie (plus
de détails voir tableau ci-dessous). Rusticité : zone 8 (il supporte le froid jusqu'à
-12°). Durée de vie : voir tableau ci-dessous. Taille maximale : 20 m. Port (arbre isolé) : comme les autres chênes,
ils ont un houppier large et irrégulier (chêne vert
à gauche). Les branches sont puissantes et tortueuses. Écorce : épaisse, surtout chez le chêne-liège (photo à gauche). L'écorce épaisse
et isolante du chêne-liège ne brûle que superficiellement
et protège les tissus conducteurs de la sève en même
temps que l'assise génératrice du liège. Après
un feu, des bourgeons "dormants" sous l'écorce
se réveillent et donnent naissance à de nouvelles
pousses, ce qui permet au chêne-liège, environ vingt
mois après le passage du feu, de reformer une couronne végétale.
Toutefois privé de son écorce protectrice, le chêne-liège
est incapable de se défendre contre le feu. On a ainsi pu
établir que la mortalité en cas d'incendie atteignait
100 % immédiatement après le déliégeage,
70 % après trois ans et seulement 2 % pour après neuf
ans. Les feuilles sont persistantes (pendant 2 ou 3 ans) et
alternes. Le limbe, porté par un court pétiole, est
coriace, de forme ovale allongée ("obovale"). Le
bord est lobé ou profondément denté. Le dessus
est vert foncé, vernissé de manière à
empêcher l'évaporation en été.
La fleur est unisexuée : les mâles sont réunies
en chatons souples à long pédoncule, les femelles
en épis dressés.
Son fruit est un gland protégé à moitié
par une cupule formée d'écailles longues, grises et
duveteuses. Il tombe de lui même (quittant sa cupule) quand
il est mûr, en septembre-octobre. Utilisation : Le liège du chêne-liège
sert à fabriquer des bouchons d'excellente qualité.
On effectue environ 12 récoltes sur la vie d'un arbre. Le
bois du chêne-liège est très dense et très
dur, difficile à travailler et donc peu utilisé.
Le chêne kermès, Quercus coccifera,
également d'origine méditerranéenne, est
un arbuste (5 m) souvent buissonnant, aux nombreux rameaux rendus
pubescents sur la plante jeune par des poils étoilés
bruns. L'écorce est grise, lisse et peu fissurée.
Les feuilles sont persistantes, coriaces, simples, alternes et
à pétiole court ; elles ont une forme oblongue,
arrondie à la base, pointue au sommet, et un bord denté
épineux. La face supérieure est vert foncé,
la face intérieure, plus claire est marquée de nervures
saillantes. Les fleurs sont unisexuées : les fleurs mâles
sont réunies en chatons courts, souples et pendants, les
femelles sont isolées ou réunies par deux à
l'aisselle des feuilles. Le fruit est un akène ovale de
3 cm, protégé par la moitié d'un cupule à
écailles rigides. Ce chêne aime les sols calcaires
et pierreux et les associations de type garrigue. On trouve sur
ses branches un insecte, Kermococcus vermilio, cochenille
qui provoque des galles (excroissances) rouges utilisées
comme teinture.
Différences
Chêne vert Q. ilex
Chêne-liège Q. suber
Habitat
chaleur, sécheresse, rocailles ; il supporte le froid.
Exige chaleur et lumière. Préfère
sols siliceux et humidité. Craint le gel, le calcaire et
les substrats rocheux.
Durée de vie
1500 ans
250 ans
Taille
20 m
20 m
Écorce
fissurée brun-gris
épais liège
Feuilles
persistantes, dentées, coriaces à pétiole
court, dessous gris-brun poilu
persistantes, simples, alternes, coriaces, ovales-lancéolées,
munies de 4 à 7 dents pointues ou parfois entières
; le pétiole est plus long que chez le chêne vert ;
le dessus est d'un vert moins foncé que chez le chêne
vert